Les joueuses essayent de faire venir leur bien-aimé dans notre monde, en créant des dispositifs de captation très proches de ceux qui sont utilisés lors des rituels shintô ou bouddhistes... Comment avoir des rapports avec des êtres venus d'un écran ? Les compagnies qui créent les jeux vidéo participent activement à « ouvrir les dimensions », afin que ces présences intangibles puissent devenir plus proches des humains... Afin que le mariage puisse devenir possible, même. De nombreux robots-compagnons sont produits au Japon sur des modèles conceptuels qui s’inscrivent à rebours des attendus habituels : conçus comme des êtres en creux, ces robots ne visent pas à reproduire l’humain « en mieux », mais au contraire à en fournir une version « pathétique », marquée par la déficience ou l’infirmité. Ces robots, en apparence, ne servent pas à grand-chose. Quel intérêt présente ces machines inutiles ? En proposant aux étudiants de fabriquer un robot faible, cet atelier offre l’opportunité de comprendre concrètement ce phénomène et, ce faisant, de questionner en acte l’association d’idée (courante en occident) entre robot et humain augmenté. Les machines les plus efficaces en matière d’accompagnement des humains sont-elles forcément fonctionnelles ?
WORKSHOP
Conférence organisée dans le cadre du workshop « Robot Faible, Robot pathétique » qui se tiendra du 27 au 31 mars 2023 à l'École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence.
Invitée : Agnès Giard
Étudiants : A3 A4 A5
Enseignants : France Cadet, Laurent Costes, Clément Cazaux, Christophe Blancard
Matière : mécatronique
De nombreux robots-compagnons sont produits au Japon sur des modèles conceptuels qui s’inscrivent à rebours des attendus habituels : conçus comme des êtres en creux, ces robots ne visent pas à reproduire l’humain « en mieux », mais au contraire à en fournir une version « pathétique », marquée par la déficience ou l’infirmité. Ces robots, en apparence, ne servent pas à grand-chose. Quel intérêt présente ces machines inutiles ? En proposant aux étudiants de fabriquer un robot faible, cet atelier offre l’opportunité de comprendre concrètement ce phénomène et, ce faisant, de questionner en acte l’association d’idée (courante en occident) entre robot et humain augmenté. Les machines les plus efficaces en matière d’accompagnement des humains sont-elles forcément fonctionnelles ?
AGNÈS GIARD
Agnès Giard est anthropologue, chercheuse associée au laboratoire Sophiapol (université de Paris Nanterre). Ses recherches – qui portent sur l'industrie des simulacres affectifs (low/middle/high-tech) dans le contexte du dépeuplement du Japon – mettent en regard la consommation des produits de consommation émotionnels et le stigmate frappant les personnes qui vivent seules, ainsi que la perspective d’une mort sans descendance. Elle est l’auteur de sept livres dont trois ont été traduits et publiés au Japon.
Chercheuse rattachée au Sophiapol (EA 3932) - Université Paris Nanterre
Academia : https://u-paris10.academia.edu/AgnesGiard
ResearchGate : https://www.researchgate.net/profile/Agnes_Giard
CNRS: https://lesc-cnrs.fr/en/profil-utilisateur/agiard
Conférence
Amphithéâtre, ESAAIX
Entrée libre
Saison 2022/2023